HOMELIE DU QUINZIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNEE A : « CAR CELUI QUI A, ON LUI DONNERA ET IL AURA DU SURPLUS, MAIS CELUI QUI N’A PAS, MEME CE QU’IL A LUI SERA ENLEVE. »
HOMELIE DU QUINZIEME
DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNEE A : « CAR
CELUI QUI A, ON LUI DONNERA ET IL AURA DU SURPLUS, MAIS CELUI QUI N’A PAS, MEME
CE QU’IL A LUI SERA ENLEVE. »
LECTURES
PREMIERE
LECTURE : Isa. 55 :10-12
DEUXIEME
LECTURE : Rom. 8 :18-23
EVANGILE : Mt. 13 : 1-23
PRIERE DU
JOUR
Dieu Notre Père, nous te disons
merci pour la vie et la protection que nous sommes toujours bénéficiaires
chaque jour de notre vie terrestre ainsi gloire et louanges soient rendues à
Toi… aujourd’hui nous te prions pour la paix dans nos cœurs, nos familles et
nos pays en particulier notre pays RDC enfin que nous puisons vivre comme tes
dignes fils et filles, en pratiquant l’amour de chercher l’intérêt commun. Par
Jésus le Christ Notre Divin Sauveur. Amen
EXHORTATION
SPIRITUELLE DE CE TROIS LECTURES
Chers frères et sœurs SHALOOM,
aujourd’hui nous sommes heureux de nous joindre à la Liturgie de notre Mère
Eglise pour célébrer le quinzième Dimanche du Temps Ordinaire de l’année
liturgique A. En ce Dimanche, Jésus nous invite à pouvoir méditer sur le Royaume
de Dieu qui est déjà présent en nous. En fait, le Royaume de Dieu est venu
parmi nous au moment où Jésus Notre Divin Sauveur a commencé à prêcher. Et
l’évangéliste Marc narrâtes les premières paroles de Jésus qui invitent les
gens à la conversion et à l’écoute de l’Evangile car le Royaume de Dieu est
tout proche. (Marc1,15, on peut aussi lire Mt.12, 28 et Luc 17, 21) Ainsi,
aujourd’hui, le Royaume de Dieu est présent parmi nous par ceux qui continuent
à prêcher le message de Jésus. Et c’est la mission que l’Eglise a reçue du
Christ à travers les disciples : Allez par
toute la terre… Annoncez à tous la Bonne Nouvelle or le Royaume de Dieu…
(Marc 16, 15, Mt. 28, 18-20)
Mais l’expérience nous montre le
contraire de ce que nous croyons. En effet le passé avait connu une annonce
évangélique réduite et parfois entravée par des réalités de l’époque… de nos
jours, l’Evangile est presque prêché partout dans ce monde mais hélas vu les
guerres, les injustices, les souffrances et les oppressions sur les pauvres, les
haines tribales et régionales, le viol et les tracasseries, le vol et le
banditisme à outrance qui hantent certains parmi nous… bon nombre sont ceux-là
qui se demandent si réellement en tant que chrétiens or hommes de Dieu nous
pouvons voir et parler surcroit vivre l’influence de ce Royaume qui est déjà
parmi nous. La question fondamentale sera de savoir pourquoi demandons-nous ainsi
? La réponse est claire, bien sûr, de nos jours, on prêche l’Evangile partout
mais beaucoup de gens ne l’acceptent pas ou restent indifférents en outre même
parmi ceux qui croient à l’Evangile, on remarque que certains vivent le
contraire de ce message… voilà ce qui fait qu’aujourd’hui les gens puissent s’interroger à propos de ce Royaume. C’est à travers cette observation que vous
et moi aujourd’hui comprendront ces trois lectures de ce Dimanche et surtout
l’Evangile relatant sur la parabole du Bon Semeur. Disposons nos cœurs pour laisser la parole de Dieu pénétrer nos vies humaines.
La première lecture tirée du
livre d’Isaïe chapitre 55 au versets 10-12 nous donne l’efficacité de la parole
de Dieu dans notre vie. S’inspirant du langage saisonnier, l’auteur du second
livre d’Isaïe nous présente l’image de la pluie et de la neige qui descendent
des cieux ne s’en retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir
fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à
manger… l’auteur l’accompare à l’impact de la parole qui sort de la bouche.
Ainsi disait-il : « en est-il de la parole
qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir
accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission. »
(Cfr. Isa. 55, 11) Mes bienaimés, cette première lecture nous donne
l’importance de se laisser façonner par la parole venant de la bouche
divine : cette parole nous parle parfois dans les événements que nous
jugeons souvent minimes et dérisoires due à la grandeur de notre intelligence, orgueil
et richesse oubliant que tout ce que nous sommes, tout ce que nous possédons
vient du pouvoir de cette parole divine. Redressons nos tires et retournons-nous
à Celui qui a le pouvoir de nous relever par sa parole.
Voilà pourquoi notre troisième
lecture qui est l’Evangile nous parle de la parabole du Bon Semeur. En effet,
cette parabole se trouve dans les trois évangiles synoptiques à savoir
l’évangile de Marc, l’évangile de Luc et celui de Mathieu ce dernier est
l’objet de notre homélie d’aujourd’hui. De ces trois évangiles, outre quelques
détails personnels, tous trois racontent la parabole de la même façon… une
remarque importante dont ratifie un détail frappant donne le résumé de la
parabole : si vous lisez Marc 4, 8 vous constaterait ce qui
suit : « et ils ont produit, l’un
trente, l’autre soixante, l’autre cent »
alors que Mathieu au chapitre 13, 8 renverse l’ordre on ne sait pas
pourquoi : « l’un cent, l’autre soixante
et l’autre trente » son ordre pourra s’expliquer par le fait
qu’il insinue la justice dont il parle au verset 12 disant ce qui suit :
« car celui qui a, on lui donnera et il aura le surplus, mais celui qui n’a
pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. » et enfin Luc au verset
8, 8 ne garde de la parole de Marc et de Mathieu que le rendement
maximum : « il a produit du fruit au
centuple. » Aussi remarque-t-il que cette parabole est conclue
par une explication ce qui la rend plus facile à la comprendre. (Cfr. Mt. 13,
18-23, Marc 4, 13-20 et même Luc 8, 11-15)
Notre Evangile de ce Dimanche est
tiré de la péricope que Mathieu raconte au chapitre 13, 1-23. Selon Mathieu,
Jésus s’est inspiré de la vie paysanne en Palestine pour faire assoir son
enseignement. Dans la partie montagneuse de la Palestine, le sol n’est pas très
fertile car il est rempli des rochers, pierres et mauvaises herbes… les champs
sont séparés les uns des autres par des sentiers parfois, le sentier traverse
le champ… c’est d’un champ pareil que Jésus parle dans la parabole. Voilà pourquoi
dans de telles circonstances, les Semeurs trouvent parfois des difficultés pour
semer tous les grains sur une bonne terre… certains tombent au bord du sentier,
où ils sont mangés par les oiseaux, d’autres tombent sur le sol rocheux et
bénéficiant que peu de terre fertile, ils poussent, mais les jeunes plantes se
dessèchent faute d’eau, en plus sur les épines etc… enfin il y a du grain qui
tombe sur la bonne terre et donnera une moisson abondante. Voilà l’espoir du
semeur malgré les échecs rencontrés, espère pour une récolte. Mes bienaimés,
cette parabole raconte notre vie naturelle qui regorge deux périodes : le
temps des semailles-croissance et celui de la moisson. Ainsi affirme-je que le
Royaume de Dieu connaisse le temps des semailles c’est le Royaume de Dieu sur
la terre et le temps de la moisson c’est le Royaume dans sa période céleste,
qui commencera au moment du retour du Christ à la fin des temps.
Nous comprendrons
que dans cette parabole, le grain semé c’est la Parole de Dieu, prêchée aux
hommes, le semeur par excellence c’est Jésus Lui-même et ensuite tous ceux qui
continuent son ouvre, partout ailleurs jusqu’à la fin des temps. En fait quand
on sème, il y a toujours du grain qui tombe en des endroits mauvais et il n’en
donnera pas de fruit. De même quand on pêche l’Evangile, il n’est pas toujours
et partout accueilli de la même façon : certains le rejettent, d’autres en
restent indifférents et d’autres encore le dénaturent en vivant le contraire de
ce qu’ils sont supposés vivre… mais il y a du grain qui tombe sur une bonne
terre mais il y a aussi ceux ou celles qui acceptent et vivent l’évangile comme
il se doit. Chers frères et sœurs, cette parabole nous parle de l’avenir de
notre vie après celle que nous vivons aujourd’hui. Elle veut répondre à une
question fondamentale : que sera la moisson à la fin des temps, quand on
voit les échecs d’aujourd’hui… ici la parabole nous encourage de ne plus se
fatiguer à exhorter nos frères et sœurs qui vivent comme si le demain ou bien
le lendemain n’existe pas. Mais en scrutant la parabole nous trouvons que son
explication concerne le présent et veut répondre à la question
fondamentale : comment vous et moi
devrons-t-ils recevoir cet Evangile de nos jours pour qu’il porte de
fruit ?
C’est ici que chacun de nous doit
méditer sur sa vie personnelle pour enfin en préparer son futur. Car
l’explication de la parabole porte son attention surtout sur les dispositions
de nos cœurs humains qui entravent l’Evangile a porté des fruits. Voilà
pourquoi la parabole présente toutes les catégories de chrétiens et chrétiennes
que nous avons dans ce monde et surtout dans nos églises. Elle nous invite à
comprendre l’Evangile non seulement avec l’intelligence mais aussi beaucoup
plus avec le cœur : comprendre à Cœur signifierait être capable de modeler
sa vie sur celle de Jésus. De cette vision, on ne cherchera jamais à voler les
biens d’autrui, à opprimer les autres, à découcher de son toit, à chercher les
divisions, les guerres, les troubles tribaux et régionaux. Ouvrons nos cœurs à
la parole de Jésus nous serons remplis de son Esprit ainsi nous serons les
médiateurs des autres en les conduisant à une vie abondante qui est la vie en
plénitude comme nous raconte Jean 10, 10. C’est de cette manière Saint Paul
nous exhorte dans la deuxième lecture que les
souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se
révéler en nous. Ainsi tout ce que nous endurons ici ne qu’éphémère,
notre espérance doit être tournée vers l’au-delà où par le biais de notre vie
nous serons assujettis au jugement. Alors Jésus t’invite aujourd’hui à changer
ta vie et de vivre selon sa parole.
QUE DIEU VOUS BENISSE
VOUS TOUS QUI LIREZ CETTE EXHORTATION : SHALOOM
DIACRE
BIENVENU KABEYA KUNGWA NGUNGWA POULAIN LOQUACE, SDS
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